Apostrophe à Pivot

Raymond Cousse

Le serpent à plumes

1978

Qu'il avait la dent dûre ce Raymond Cousse ! Dans ce petit éssai, l'auteur de "Stratégie pour deux jambons" laisse couler son fiel à l'encontre de ce pauvre Bernard Pivot qui se voit ici rabaissé plus bas que terre.
La charge est sévère mais argumentée : Cousse voit en Pivot, issu du Figaro, un "remplaçant docile à Polac", ce dernier ayant éteacute; débarqué peu avant l'arrivée de Pivot. C'est certain que les citations extraites des oeuvres pivotienne ne plaident pas en faveur de celui qui allait devenir par la suite LA littérature à la TV française. Les extraits de "Le Football en Vert" ou encore "l'Amour en vogue" sont dévastateurs. En outre, une altercation entre Pivot et Ricardon sur le mot "Mithridatisation", ce dernier était inconnu du présentateur, sert ´ Cousse pour mettre en doute la culture générale de Pivot. Le mécanisme même de l'émission de Pivot, Apostrophes à lépoque est comdamnable selon cousse : "Toute proposition part de vous et vous reviens en boomerang". Le fonctionnement de l'émission se faît l'écho, toujours selon Cousse, de la société de surveillance de Foucault.
Bref, pour Raymond Cousse, Pivot est "un représentant d'un système qui écrase la crétion littéraire française". Rien que ça ! 'est vrai qu'avec 26% des intentions de vente, une statistique que Raymond Cousse reprend à de multiples reprises tout au long des 59 pages de son "apostrophe", l'influence de Pivot n'aura fait que s'amplifier jusqu'à l'arrêt de ses émissions.
Le brûlot s'achève sur une lettre de Raymond Cousse adressée à Pivot en octobre 78 qui s'achévait par "Pensez au Jambon" par allusion au refus de Pivot d'inviter Raymond Cousse à son émission alors que l'auteur lui avait fait parvenir son "Stratégie pour deux jambons" accompagné d'un véritable jambon... Ceci explique (aussi) cela !

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